Parmi les champs d’expertise de nos instituts, quatre axes sont retenus pour leur pertinence en regard des inégalités en santé. Des chercheurs·euses de chaque institut veillent au développement de chacun des axes.
Axe 1 : La construction des inégalités sociales de santé dès l'enfance
J. Poissant est professeure en éducation et formation spécialisée à l’UQAM. Elle détient un doctorat en psychologie communautaire. Depuis plus de 15 ans, elle contribue au transfert des connaissances sur le développement des enfants applicables et utiles à la prise de décisions gouvernementales ou institutionnelles. Ses intérêts de recherche portent sur le parcours de vie des enfants vivant en contexte de vulnérabilité et la réduction des inégalités sociales de santé dès le plus jeune âge.
C. Zaouche-Gaudron est professeure des universités, psychologue sociale au LISST UMR 5193 CNRS/Université Jean Jaurès. Elle est directrice adjointe pour l’UT2J à l’IFERISS. Elle a publié plusieurs livres sur les relations entre enfance et précarité. Elle est à l’origine d’un institut interdisciplinaire de recherche autour de l’enfant de zéro à six ans (BECO) de l’Université de Toulouse.
Axe 2 : Les inégalités territoriales et environnementales
J. Houle, psychologue communautaire spécialisée en recherche-action (Ph. D. 2005, UQAM) est professeure titulaire à l’UQAM et chercheure au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal. Ses travaux de recherche actuels visent à mieux comprendre comment réduire les inégalités sociales de santé, en développant le pouvoir d’agir des personnes en situation de vulnérabilité et en favorisant l’établissement d’environnements promoteurs de santé et de justice sociale. Elle s’intéresse notamment au rétablissement en santé mentale, au bien-être des personnes vivant dans des habitations à loyer modique (HLM) et à l’amélioration des services de santé de première ligne. Toutes ses recherches sont réalisées en étroite collaboration avec des personnes directement concernées par le phénomène à l’étude (pairs chercheurs), des partenaires des milieux communautaires, de la santé et des services sociaux.
Les recherches de M. Philibert (responsable de l’équipe québécoise) portent sur l’influence des milieux résidentiels sur la santé et leur rôle dans la production d’inégalités sociales de santé. Ses travaux actuels portent sur la caractérisation des milieux locaux, l’influence des espaces verts et des mobilités quotidiennes sur la santé mentale et le bien-être, le rôle des quartiers dans la production de violences dans les relations amoureuses et la présence d’inégalités socioterritoriales en matière d’inclusion sociale et de bien-être des personnes LGBTQ+.
T. Lang est professeur des universités et praticien hospitalier, chercheur en santé publique et épidémiologie dans l’équipe EQUITY du LEASP UMR 1027 INSERM/Université Paul Sabatier. Il est directeur de l’IFERISS. Il travaille depuis longtemps sur les inégalités sociales de santé, les déterminants sociaux de la santé, dans un esprit interdisciplinaire et comme membre du Haut conseil de la santé publique, il a dirigé plusieurs rapports sur les inégalités sociales de santé, avec le souci de contribuer à des politiques publiques visant leur réduction.
Axe 3 : Les inégalités de santé relatives au sexe/genre
J. Saint-Charles est professeure titulaire à la Faculté de communication de l’UQAM, directrice de l’Institut Santé et société et directrice du Centre collaborateur OMS-OPS sur la santé au travail et environnementale. Elle s’intéresse à la question du sexe/genre depuis plusieurs années notamment en ce qui a trait à l’intégration des considérations de sexe/genre dans la recherche et l’intervention. Elle est cochercheuse principale de deux équipes financées par les Instituts de recherche en santé du Canada sur ces thèmes.
M. Kelly-Irving est chargée de recherche à l’INSERM, épidémiologiste dans l’équipe EQUITY du LEASP UMR 1027 INSERM/Université Paul Sabatier. Elle est directrice adjointe pour les instituts de recherche à l’IFERISS. Elle a travaillé sur l’épidémiologie biographique, montrant l’importance des premières années de la vie dans la construction de la santé. Formée initialement en anthropologie, elle dirige un axe émergeant à l’IFERISS autour de la construction du sexe/genre au cours de la vie.
Axe 4 : Les inégalités de santé liées aux transformations des systèmes de santé
F. Gilbert est professeur à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM ( Ph. D. Santé publique – Gestion des services de santé, 2010, Université de Montréal) et chercheur au centre de recherche du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l’Île-de-Montréal. Ses projets de recherche s’intéressent surtout aux capacités d’amélioration des systèmes de santé, à l’étude des transformations et à l’évaluation de leurs impacts sur les différents groupes d’acteurs dont les professionnels de la santé et les utilisateurs vulnérables.
A. Mayère est professeure des universités à l’Université Paul Sabatier, enseignante-chercheure en sciences de l’information et de la communication au CERTOP UMR 5044 CNRS/Université Paul Sabatier/Université Jean Jaurès. Elle est directrice adjointe pour l’UT3 à l’IFERISS. Elle travaille dans le cadre de l’IFERISS sur les recompositions du travail des professionnels de santé, infirmières, médecins, mais aussi des patients et de leur famille en regard de la place croissante de la période ambulatoire dans les soins hospitaliers. Elle dirige également un projet de recherche sur la relation médecin-malade et la prise en compte des inégalités sociales de santé.