L’Institut Santé et société (Université du Québec à Montréal) et l’Université Lumière Lyon 2 dans le cadre du projet Shape-Med@Lyon proposent une première activité commune à l’hiver 2025 regroupant des chercheurs et chercheuses issus·es des différentes institutions et disciplines des sciences humaines et sociales pour (tenter de) répondre à cette épineuse question :
Valorise-t-on l’apport des sciences humaines et sociales en santé ?
Deux ateliers en lien avec cette thématique se tiendront le 21 et le 25 février de 10 h à 12 h heure de l’est (16 h à 18 h en France), en mode hybride (à la fois en présence dans les deux institutions et en ligne par Zoom).
Panel 1 : Recherche en santé : quelles limites et quels bénéfices ?
21 février 10 h à 12 h (HNE - 16 h à 18 h en France)
A-3740
Pavillon Aquin, 400 rue Sainte-Catherine Est
En ligne : https://uqam.zoom.us/j/86886763415
Dans le contexte de la recherche interdisciplinaire, quels sont les obstacles, contraintes ou limites à la participation des chercheuses/chercheurs en sciences humaines et sociales aux projets initiés par les chercheuses/chercheurs appartenant à d’autres domaines des sciences de la santé ? Quels sont les incitatifs ou les raisons de s’impliquer dans ce type de recherche ? Comment valoriser l’apport des sciences humaines et sociales dans ce cadre ?

KIM LAVOIE
Professeure (psychologie, UQAM) et titulaire de la Chaire de recherche du Canada de niveau 1 en médecine comportementale (niveau 1) en médecine comportementale à l'Université du Québec à Montréal, elle est codirectrice du Centre de médecine comportementale de Montréal, membre de l'Academy of Behavioral Medicine Research et codirectrice de l'International Behavioral Trials Network (IBTN). Elle est internationalement reconnue pour ses recherches sur la prévention des maladies chroniques (en particulier les maladies cardiaques, pulmonaires et métaboliques) et l'impact des interventions comportementales sur les comportements de santé (y compris la vaccination) et les résultats des maladies chroniques et infectieuses.

CÉCILE AENISHAENSLIN
Cécile Aenishaenslin (DVM, MSc, PhD) est vétérinaire, épidémiologiste et a une formation post-doctorale en recherche interventionnelle. Ses travaux se concentrent sur le développement et l’évaluation des interventions, programmes et politiques qui appliquent une approche « Une seule santé » pour la prévention et le contrôle des maladies zoonotiques et de l’antibiorésistance. Elle privilégie les approches de recherche participatives auprès des communautés et des décideurs et utilise une méthodologie mixte, intégrant des approches quantitatives (devis et méthodes épidémiologiques) et qualitative. Ses principaux projets actuels portent sur la prévention de la maladie de Lyme, la surveillance de l’antibiorésistance et les zoonoses dans l’Arctique canadien

FABRICE VAVRE
F. Vavre est directeur de recherche CNRS au Laboratoire de biométrie et biologie évolutive, biologiste de l’évolution et membre du bureau du projet SHAPE MED@Lyon
Animation

MARIE PRÉAU
M. Préau est professeure de psychologie sociale de la santé, directrice adjointe Unité Inserm 1296 et chargée de mission autour de la stratégie scientifique dans le domaine de la santé. Elle est membre du bureau SHAPE Med@Lyon. (Lyon 2 - Lumière)
Panel 2 - Politiques publiques en santé
25 février 2025 10 h à 12 h (HNE - 16 h à 18 h en France)
W-5215
Pavillon Thérèse-Casgrain (W), 455 blvd. René-Lévesque Est
En ligne : https://uqam.zoom.us/j/87629943150
Il existe un sentiment à l’effet que les politiques publiques en matière de santé ne s’appuient pas suffisamment sur les données provenant des sciences sociales. Ce sentiment est-il justifié ? Comment ces données pourraient-elles alimenter les divers niveaux politiques ? À quelles conditions ces données peuvent-elles être utiles ? Les sciences humaines et sociales peuvent-elles produire ce que d’aucuns considèrent comme des « données probantes » ? Comment s’assurer que ces données sont accessibles et utilisables par les actrices et acteurs de la décision publique ? Y a-t-il des domaines où elles seraient particulièrement utiles ou bien encore (et peut-être particulièrement négligées) ?

ALEXANDRE COUTANT
Professeur au Département de communication sociale et publique de l’UQAM. Il est responsable de l’axe « Pratiques informationnelles, publics et agir politique » du Laboratoire sur l'Influence et la communication et directeur de ComSanté (UQAM). Ses travaux portent sur l’appropriation des techniques et les enjeux de confiance dans des environnements sociotechniques.
Les recherches en communication et santé permettent de décrire et comprendre la circulation des connaissances en santé ainsi que les conditions de reconnaissance des prescriptions de comportement auxquelles elles peuvent mener. Un pan particulièrement intéressant concerne les enjeux de confiance envers ces contenus, les autorités qui les produisent ou les diffusent et les éventuels contre-discours circulant dans l'espace public. Nous verrons comment ces enquêtes permettent de renseigner et guider les responsables en santé pour s'assurer que leurs recommandations sont bien comprises et reconnues comme fiables.

CELINE DE LAURENS
C. de Laurens est adjointe au Maire de Lyon, en charge des questions de santé. Conseillère en santé et prévention à la ville de Lyon (7e arrondissement).

Gwenola Le Naour est maîtresse de conférences-HDR en science politique à Sciences Po Lyon et chercheure à l’UMR-5206 Triangle. Ses recherches portent sur les conflits et les coopérations dans les politiques de gestion des risques sanitaires et environnementaux.

ANNIE MONTREUIL
Annie Montreuil est conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Elle est également professeure associée à l’Institut Santé Société de l’UQAM. Spécialisée dans le domaine du tabagisme et du vapotage, ses travaux visent à éclairer la prise de décision en matière de prévention de l’initiation chez les jeunes, de soutien au renoncement et de protection des non-fumeurs contre la fumée de tabac. Elle a participé à la rédaction de plusieurs mémoires présentés en commission parlementaire, dont ceux entourant le modèle québécois d’encadrement du cannabis. Le transfert de connaissances et l’expertise-conseil auprès du Ministère de la Santé et des services sociaux et du réseau de la santé sont des composantes essentielles de son travail.
ANIMATION

DULCE FERRAZ
D. Ferraz est enseignante, chercheuse au Pôle de psychologie sociale (Université Lyon 2), Unité Inserm 1296 - « Radiations : Défense, Santé Environnement ». Titulaire de Chaire de Professeure Junior : approches psychosociales et one health